mardi 6 juin 2006

Climats, André Maurois, Train Reims-Paris, 6 juin 2006

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Les difficultés de la vie conjugale explorées par André Maurois explosent les meilleures productions de la collection Arlequin. Philippe Marcenat tombe fou amoureux de Odile Malet, et l’épouse, mais celle-ci tombe à son tour raide dingue de François, divorce et l’épouse, mais se suicide parce qu’il a tôt fait de la mépriser. Puis Philippe épouse en seconde noce Isabelle, l’antithèse d’Odile, mais tombe sur Solange qui le ramène en territoire odilesque, après quoi Solange le largue pour Etienne, il atteint alors quelques semaines de bonheur serein avec Isabelle et meurt aussi sec d’une pneumonie foudroyante.

C’est très réussi : le plaisir de lecture est vif, l’identification immédiate, le style élégant et même l’agonie un peu risible de Philippe Marcenat est émouvante, mais ça reste un roman de gare psychologique, ou comment tirer des généralités sur l’amour à partir du parcours sentimental d’un individu, qui a besoin d’être jaloux pour se désennuyer, qui a besoin d’avoir peur pour se sentir exister. Une foule de ressorts psychologiques sont très finement et très élégamment relevés.

Alors qu’André Maurois dédicace l’ouvrage, comme à son habitude, à sa femme Simone qu’il semble avoir beaucoup et fidèlement aimé, il y expose l’impossibilité de l’amour durable et heureux à la fois. Pour autant le mariage est défendu, comme ce qui permet de s’unir à la personne qui génère un « climat » qui nous est devenu nécessaire. De la citation introductive d’Alain à la conclusion éplorée d’Isabelle, le conseil de l’auteur est en fin de compte de ne pas trop s’interroger et de se concentrer sur le moment présent.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'ai adoré ce roman !...il nous dessine l’âme souvent tourmentée de l’être humain!