mardi 6 avril 2004

Essai sur le goût, Montesquieu, Paris, 6 avril 2004

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Décidé à me pencher sur Montesquieu après une remarque de Stendhal (quelque chose comme : « ce n’est pas de l’admiration que j’ai à l’endroit de Montesquieu, mais de la vénération »), je commence prudemment par ce tout petit essai inachevé destiné à figurer dans l’encyclopédie de Diderot et D’Alembert.

Il s’agit en fait d’un petit traité du plaisir, répertoriant sur un mode relativement abstrait les différentes espèces qu’on en a et leurs causes. Il y a quelques idées étonnantes par leur modernité ou leur naïveté, tel le plaisir d’admirer un vaste panorama comparé à celui d’embrasser une idée vaste, ou encore le fait que l’on apprécie la symétrie pour ce qu’elle permet de diviser le boulot de regarder par deux. Mais dans l’ensemble je serais bien en peine d’en tirer quoi que ce soit… un rapport avec Stendhal peut-être, à propos de l’admiration pour le naturel et du peu de goût pour les poses affectées, dénoncées comme non esthétiques.

Il y a comme une ambiguïté ou un compromis chez Montesquieu entre intellectualisme et sensibilité, et peut-être faut-il chercher ce conflit chez Stendhal qui paraît mettre la sensibilité tellement devant, mais qui se raccroche à l’intelligence quand il ne sent pas.

Ce court essai rédigé de façon un peu sèche fait en tout cas hésiter à se lancer dans un pavé du même tonneau.

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