dimanche 6 février 2005

Effroyables jardins, Michel Quint, Paris, 6 février 2005

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Courte histoire admirablement écrite, dans une langue remplie d’expressions savoureuses plus ou moins inventées ou tirées par les cheveux, mais limpides, par exemple : « la soudaine suée des rosières découvrant au parterre fleuri un nain de jardin obscène, ithyphallique ». Récit d’un épisode pas tragique de la seconde guerre mondiale se rapportant au père de l’auteur et à son cousin Gaston : trempant un peu dans la résistance pour déjouer l’ennui, ils font sauter un transfo, mais se retrouvent parmi les 4 otages que la Gestapo menace d’exécuter si les auteurs de l’attentat ne se dénoncent pas… Ce n’est pas un hasard s’ils se retrouvent otages, c’est parce qu’ils ont mis une trempe au foot avant la guerre aux miliciens qui ont dressé la liste des otages… Evidemment dans ces conditions, l’espoir d’en sortir vivant est plutôt mince, mais ils tombent sur un garde chiourme francophone et clown dans le civil qui s’occupe d’eux admirablement et leur transmet sa joie et son humanité. Et finalement le coupable se dénonce, ou plutôt sa femme le dénonce, les allemands l’exécutent immédiatement et libèrent les otages. Il s’agissait en fait de l’électricien, brulé très gravement dans l’explosion du transfo : les auteurs de l’attentat sont sauvés par le mec qu’ils ont buté sans faire gaffe, et en prime ils épouseront sa femme après la guerre. Savoureux… et tout ça en 70 pages. Un peu frustrant que Michel Quint n’ait, à part ça, écrit que des polars, et une suite au même format, Aimer à peine, pas encore disponible en poche.

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