lundi 30 mai 2005

Chroniques, vol.1, Bob Dylan, Mai 2005

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Offert par C. le jour de sa sortie, lu avec un plaisir constant et profond tout en écoutant la BO du livre (un concept prometteur), qui regroupe la multitude de musiciens que Dylan a scotchés, ainsi que des morceaux de Dylan évoqués dans le livre et des reprises variées. Fini dans le train en rentrant de Chambéry, prêté à M. à Noirmoutiers, offert à la mère de C. pour ses soixante ans : mai 2005, période heureuse.

Dylan est un écrivain spontanément brillant : son texte n’est pas travaillé (ou donne l’impression de ne pas l’être), pas structuré. C’est juste un type qui se met à parler et qu’on écoute avidement, de digression en digression : signature de son premier contrat, la vie au Village à la fin des années 50, les lectures (avec des références trop parfaites et trop vastes pour être totalement crédibles), la rançon du succès, les rêves d’étudiant, la 1ère chanson, l’enregistrement de l’album Oh Mercy et encore retour au Village, et un dîner avec Bono, etc… C’est déjà un bouquin considérable et dense mais qui ne donne pas l’impression de difficulté, et qui ne couvre qu’un petit morceau de l’existence de Dylan ; il reste une matière considérable pour les 2ème et 3ème volumes.

Ce qui est vraiment kiffant et passionnant, c’est de retrouver dans ce bouquin, traduit en français de surcroît, l’attitude dylanienne, faite de fierté, de rage, de respect, de hauteur, celle de Positively 4th street. Dylan c’est une façon de regarder, de se concentrer sur l’essentiel, et une indépendance farouche, qui confine forcément à l’égoïsme, mais reste avec honnêteté à l’écoute de sa musique intérieure. Dylan c’est vraiment quelque chose de spécial, de difficile à définir, mais qui se retrouve totalement dans ces chroniques. Les volumes 2 et 3 seront l’occasion d’approfondir la question et d’ici là j’ai une dizaine d’albums avec lesquels j’aimerais être plus intime. J’ai pas fini de kiffer.

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