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Livre commencé à l’envers, par une sieste lecture des soixante dernières pages par C., fort agréable… Finalement repris depuis le début ; au bord d’une piscine, difficile pour Clausewitz de rivaliser avec Beigbeder et ses plaisirs faciles.
Il s’agit du journal intime d’Oscar Dufrenne (alias FB) publié semaine après semaine dans VSD. On se doute que c’est en partie romancé, en partie seulement, d’ailleurs j’ai le vague souvenir d’être tombé sur ce journal dans VSD. La vie de Beigbeder est divertissante : excès nocturnes à base d’alcool, de drogue et de baise, mondanités au restaurant, bons mots entre amis snobs, visites express des night-clubs branchés de diverses capitales, inaugurations de night-clubs parisiens, jonglages littéraires, métaphysiques du couple, éblouissements de beauté, déprimes digestives, désastres amoureux, et tout ça avec pour seul mot d’ordre, « halte à la lourdeur ».
Le livre est à son image, léger, plein d’esprit, parfois brillant, souvent facile. A t-on le droit d’aimer ça ou est-ce salissant ? Moi j’aime bien le personnage et je prends son laxisme pour de la modestie, sans évacuer complètement l’éventualité d’une simple médiocrité. En tout cas c’est son livre le plus réussi, sans doute parce que la forme du journal est celle qui correspond le mieux à son talent de bavardage. Du coup je note les recommandations d’Oscar Dufrenne en la matière : Journal de Jules Renard et Kafka, Le monde comme volonté et représentation de Schopenhauer, Papiers collés de Perros et le Livre de l’intranquillité de Pessoa.
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