mardi 8 mai 2007

En cas de bonheur, David Foenkinos, Paris, 8 mai 2007

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Foekninos est soi-disant le chantre d’une nouvelle génération prometteuse de romanciers français, en compagnie de types comme Vincent Degarde et Olivier Rohe, et peut-être peut-on le situer dans le cadre d’un mouvement qui dépasse nos frontières en raison de sa grande proximité avec un Adam Thirlwell par exemple, dans le ton désabusé-réenchanté ou l’adresse au lecteur inopinée et un peu agressive. C’est peu de dire que ce n’est pas ma came. Je trouve les livres de ces types médiocres et leur style inélégant.

Ici Claire et Jean-Jacques ronronnent après huit ans de vie commune et une fille adorable. Alors Jean-Jacques prend une maîtresse, Claire embauche un détective et comme c'est l'usage quitte son mari pour le détective. Finalement chacun quitte son amant respectif et le détective rejeté pousse la vertu amoureuse jusqu’à provoquer à l’insu de Claire et Jean-Jacques un concours de circonstances qui leur fait croire qu’ils sont définitivement faits l’un pour l’autre (inutile de s’attarder sur les détails c’est digne de Joséphine ange gardien). Alors ils repartent ensemble et vivent une vie heureuse.

Pouah ! Quelle daube infâme ! Les petites remarques ironiques qui ponctuent le texte (surtout au début) sont parfois saillantes et l’effort de construction du texte permet à quelques moments de tenir le lecteur en haleine, mais c’est loin de compenser l’absence de corps de ces personnages flasques et insipides, limités tant en nombre qu’en épaisseur, vivant de petites choses d’une petite façon, au grand contentement de Foenkinos, chantre d’une nouvelle médiocrité s’il est chantre de quelque chose.

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