mercredi 20 juin 2007

La femme fatale, Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué, Train Montpellier-Paris, 20 juin 2007

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Ce soi-disant livre n’est rien d’autre qu’une vingtuple double page Horizons du Monde (soit 200 pages à gros caractère) nécessitant 4 heures de lecture. Vendu 18 € à je ne sais combien de centaines de milliers d’exemplaires, c’est vraiment la fortune facile pour des journalistes ne faisant après tout guère plus que leur travail salarié, quelques heures supplémentaires fort bien rémunérées, disons… Tout est très factuel et 97% de ce qui est rapporté est archiconnu ou aisément devinable. Seul le début du récit qui relate la genèse de la séparation de Royal et Hollande croustille plaisamment, en partie grâce à « Juju » Dray, qui endosse avec talent le rôle du faux-derche et du bouffon angoissé.

Aucune dimension littéraire, pas vraiment de dimension politique, le simple récit bien documenté d’un échec lié à l’impréparation et aux limites de la candidate Ségolène Royal, pas aidée par sa volonté farouche de se débrouiller à l’écart du Parti Socialiste, c’est-à-dire de François Hollande. Même si je suis fier de ne pas avoir voté pour Sarko et son ministère vichyste (alors qu’il avait plutôt mes sympathies jusqu’à ce dérapage parfaitement maîtrisé), avoir voté Ségo me fait plus mal au cul chaque jour qui passe, presque autant que d’avoir voté Chirac en 2002. Décidément la vie démocratique n’est pas un lit de roses diaphanes délicatement parfumées.

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