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Expérience intéressante : relire directement un livre de Beigbeder (peu épais) parce qu’on l’a finit trop vite et que l’on n’a rien d’autre à se mettre sous les yeux. Le charme opère à la première lecture, l’irritation monte à la seconde.
Ce deuxième roman met en scène Marc Marronnier, alias FB, et narre l’inauguration d’une boite de nuit méga hype de 7 heures du soir à 7 heures du mat. C’est évidemment et comme il se doit du grand n’importe quoi, à base de name dropping (y compris… Virginie M. !) et de personnages à clé dans une suite plus ou moins réussies de conversations mondaines et d’excès variés (pilules, alcools, SM, défonçage de vitrines, ken, …), avec notamment de beaux discours politiques d’un certain Jean-Georges. Foirade finale, parce qu’il fallait une chute, Marc Marronnier trouve l’amour en cours de soirée (après quelques autres déboires) mais se rend compte au petit matin que sa conquête nocturne n’est autre que sa femme, qu’il a épousé deux ans avant et avec qui il file le parfait amour (qui ne durera malheureusement que trois ans mais il ne le sait pas encore). Ça finit donc par une belle morale bien merdique, digne d’Alexandre Jardin, mais ça permet à l’auteur cette belle dédicace : « Pour Diane B., je suis tombé, la bouche bée. »
Beigbeder est le genre de type à qui on pardonne tout, parce qu’il fait tout pour, notamment ici une « autocritique en guise d’avant-propos », sorte d’excuse liminaire : « Qu’un roman pareil puisse trouver un éditeur en poche de nos jours est inquiétant pour notre société. (…) Non franchement, fuyez ce roman ». Charmant et horripilant, comme toujours.
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