jeudi 9 février 2006

Règles pour le parc humain, Peter Sloterdijk, Caromb, 9 février 2006

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Parcourue rapidement, cette brochure d’une cinquantaine de pages résulte de conférences données en 1997, qui avaient fait scandale à cause de trois phrases sur l’exploitation future des technologies, assimilées à l’époque à une défense de l’eugénisme.

Sous des dehors et notamment un vocabulaire plus accessibles, le propos de Sloterdijk est encore bien plus opaque que celui de Stiegler. Tout ce que j’en retiens est qu’il fait sien l’anti-humanisme de Heidegger (qui semble tenir tout entier dans une mystérieuse histoire de clairière qu’il faudra approfondir), l’humanisme ayant pour fin nécessaire le totalitarisme.

Je voulais lire ce livre pour en discuter au coin du feu avec T., qui me l’avait mis dans les mains, et j’ai dû constaté, mi-amusé, mi-déçu, qu’il n’y comprenait rien non plus mais que ça ne le gênait pas pour en tirer des discours ésotériques et vagues en dépit d’un name dropping outrancier. D’après lui l’existentialisme est la forme française de l’anti-humanisme heideggerien, si c’est le cas je lui présenterai des excuses pour mon éternel scepticisme*.

Enfin dernier mystère et non des moindres : pas la plus petite règle dans ce livre dont le titre reste inexplicable, sauf à ce que l’auteur l’ait simplement trouvé joli et suffisamment provocateur.

*Après enquête je lui en dois.

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