lundi 18 juillet 2005

L’art de la guerre, Sun Tzu, vol Saint-Denis de la Réunion - Paris, 18 juillet 2005

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Petite lecture sur les conseils de Bob Dylan himself : comment briller en société sans mentir (on l’a lu) mais sans effort (c’est peu de chose). Les « treize chapitres » regroupent en fait une centaine de pages de lieux communs et de bons conseils (du type : « il est préférable d’avoir un bon général ») dont on peine à dégager une idée maîtresse si ce n’est celle de l’adaptabilité perpétuelle au changement comme première vertu militaire. La distinction entre force Ch’eng (attaque frontale) et force Ch’i (attaque surprise) ne va finalement pas très loin, si ce n’est que les deux sont nécessaires à la victoire et que l’une fait l’efficacité de l’autre et inversement.

La principale innovation de Sun Tzu consiste, à la façon de Machiavel pour la politique, à exprimer l’idée que la guerre est normale, récurrente et rationnelle. Mieux vaut s’y préparer, et pour cela il en aborde tous les aspects de façon très exhaustive : stratégie, armée, organisation, terrain, économie, météo, services secrets, etc…

Finalement le principal charme de ce bouquin écrit vers 400 avant Jésus-Christ est son introduction rédigée il y a moins d’un demi-siècle : moult histoires de décapitations collectives pour les motifs les plus fantaisistes au temps des Royaumes combattants ou lors de la période Printemps et automne, avec en prime l’incidence de Sun Tzu sur Mao et la stratégie de l’armée rouge à l’époque de la Longue marche.

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