mardi 5 juillet 2005

Mon chien stupide, John Fante, Naoussa, 5 juillet 2005

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Cette fois il ne s’agit pas de Bandini et c’est beaucoup moins bien. L’histoire d’un écrivain au chomage méprisé par ses enfants qui squattent la villa californienne de Papa à son grand désespoir. Un soir il trouve un chien avachi sur sa pelouse, le recueille contre l’avis de sa femme (on se rend compte au fur et à mesure que le locuteur souffre de déviance canine assez prononcée et qu’il a eu quelques attachements excessifs par le passé), et n’aura qu’à s’en féliciter. Les diverses péripéties provoquées par le chien recueilli déboucheront en effet sur le départ, un à un, des quatre enfants et après une quasi rupture, sur les retrouvailles du couple autour d’un gros pétard.

Il y a toujours l’humour et l’ironie plaisante de Fante, mais ça prend moins quand le héros n’est pas aussi admirable que Bandini. En l’occurrence le héros du livre est une victime permanente, qui subit ses enfants, ses voisins, ses confrères, son chien et tous les fournisseurs possibles et ce jusqu’au bout du livre. Seule sa femme lui donne du respect, et encore… Du coup ces péripéties ordinaires restent légères et indifférentes, tout le contraire d’avec Bandini : un type trouve un chien, le perd et le retrouve, pendant que ses gosses prennent leur envol et qu’il doit du coup trouver un nouvel équilibre avec sa femme, ce qu’il fait. Il ne se remet pas à écrire pour autant (il est écrivain comme Bandini, peut-être est-ce un vieux Bandini, mais alors vraiment usé), il n’y a pas vraiment de conclusion. À la fin il pense à chacun de ses enfants et se met soudain à pleurer.

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