mardi 8 août 2006

La méthode simple pour en finir avec la cigarette, Allen Carr, train Nantes-Avignon, 8 août 2006,

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Amusant exercice de boniments que cette méthode qui promet l’arrêt de la cigarette sans souffrance et sans effort, alors que l’auteur semble avoir dû consacrer le restant de ses jours à la lutte contre le tabac pour parvenir à supprimer ses 5 ( !) paquets quotidiens. L’essentiel de sa méthode rappelle le bon vieux docteur Coué : il suffit de décider qu’on arrête et d’être persuadé qu’on ne touchera plus jamais une clope ni quoi que ce soit qui se fume, et de se convaincre qu’on ne renonce à rien, en acceptant avec joie les symptômes de manque, qui signalent d’abord la libération en cours.

Les 200 pages d’élucubrations répétitives sont cependant instructives. Elles permettent de prendre pleinement conscience que la dépendance est avant tout psychologique et provient de la peur de la vie sans cigarette. Je ne sais pas si c’est à force de me l’entendre répéter sur 200 pages mais j’ai désormais intégré l’idée que fumer n’est pas un plaisir. Une des idées intéressantes du livre est d’ailleurs que si c’était plaisant, nous aurions à coup sûr montré davantage de méfiance et n’aurions pas adopté cette habitude si facilement. L’auteur préconise de continuer à fumer pendant la lecture de son livre, de mûrir sa réflexion sur les raisons pour lesquelles on fume alors qu’il n’en résulte aucun plaisir, puis de bien choisir son moment et d’écraser sa dernière cigarette.

En ce qui me concerne ce sera le 15 août et je me sens assez prêt. Je trouve que fumer est anachronique et je suis convaincu que tout le monde trouvera ça parfaitement dégueulasse dans 10 ans. En même temps même si je sens (ou crois sentir) que ça m’est devenu inutile, je ne regrette pas d’avoir commencé car c’est un truc pour grandir à l’adolescence et il y a quand même certaines clopes dont je serai nostalgique, notamment celles qui nécessitent de s’isoler à l’extérieur, seul ou à plusieurs.

Allen Carr oppose sa méthode à celle dite classique reposant sur un effort de volonté mettant insuffisamment à contribution le retour réflexif sur le choix effectué, et la décline pour les obèses, les toxicos, etc… C’est un charlatan utile, qui préconise au passage de ne pas donner ni prêter son livre…

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