dimanche 25 décembre 2005

Du rire, Stendhal, Paris, 25 décembre 2005

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Compilation des textes sur le rire de Stendhal, qui avait pour première ambition d’être un auteur de théâtre comique. Il pensait que s’il arrivait à définir le rire et les ressorts du comique, il pourrait par la suite enchaîner les pièces tordantes. La naïveté stendhalienne atteint ici des sommets.

Evidemment, rien de plus anticomique qu’une analyse du rire, et Stendhal s’avère un théoricien particulièrement médiocre : il ressasse trois idées à partir d’une définition du rire de Hobbes, à savoir que le rire est un effet de l’amour propre, l'expression du contentement de soi lors d'une situation de supériorité. C'est la raison pour laquelle l'effet comique est plus efficace s'il est brusque, l’impression de supériorité du rieur ne résistant pas longtemps à l’analyse. Cette même définition conduit encore Stendhal à affirmer que le rire est mort avec la Révolution car les républicains ont des préoccupations trop rationnelles... Seul le dernier texte sur les lettre d’un certain De Brosses sont dignes du goût et du talent de conversation de Stendhal : il y exprime sa nostalgie de la légèreté et déplore l’hypocrisie de son temps en s’abstenant de l’emphase philosophique qui gâte les autres textes.

Quoi qu'il en soit, la collection Rivages poche, dont l’essai sur le goût de Montesquieu faisait également partie, est à proscrire.

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